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Que faire quand on manque d’inspiration ?

Dans cet article, je vous partage 8 solutions pour stimuler sa créativité dans les périodes moins propices à l’inspiration. En effet, quand on est artiste professionnel, on ne peut pas se reposer uniquement sur les moments où l’inspiration vient facilement. Il faut pouvoir créer même quand on est un peu moins « porté » par l’ambiance du moment.

1. Avoir une banque d’images inspirantes dans laquelle puiser des idées.

Il est très utile en tant qu’artiste, d’avoir un stock d’images virtuelles ou réelles, dans lesquelles aller regarder de temps à autre pour se remémorer des formes, associations de couleurs ou textures qu’on aimerait expérimenter. Dans mon cas, j’utilise les deux : j’ai un fichier sur mon ordinateur de photos issues de mon appareil photo, de réseaux sociaux, de recherches Internet, de sites Web d’artistes qui me donne immédiatement envie de peindre dès que je l’ouvre. J’ai aussi des images dans une boite qui sont issues de prospectus, de flyers, de dépliants culturels ou touristique, de magazines, de calendriers illustrés, etc. Ces images là sont aussi des sources d’inspiration, mais elles peuvent aussi servir à faire des collages pour associer des formes, des matières et des couleurs ensemble et ainsi donner des nouvelles idées pour un futur travail.

2. Regarder ses propres tableaux et croquis.

Nous sommes notre première source d’inspiration : porter un regard sur notre travail déjà effectué va permettre de décliner certaines idées qu’on avait initié sans les approfondir. L’avantage de décliner ses propres idées est de créer une continuité, un lien dans les différents travaux. Explorer une idée permet d’aller plus loin dans celle-ci et de découvrir des effets esthétiques qu’on n’aurait peut-être pas développés sinon.

Creuser les idées déjà élaborées sur les croquis.

Observer régulièrement ses croquis permet d’exploiter une idée brouillonne peut-être oubliée depuis longtemps et qu’on voulait mettre en valeur dans un travail abouti. C’est en quelque sorte une idée « en attente » pour les jours sans inspiration.

3. Le dessin rapide intuitif.

Pour cet exercice, il vous faut une dizaine (ou plus) de feuilles de brouillon, et un crayon à papier. Rapidement et sans réfléchir vous allez dessiner des formes comme il vous vient, sur la première feuille. Ça peut être des formes géométriques, des formes courbes, des trames, etc. Ensuite vous passez à la deuxième et ainsi de suite sur les dix feuilles. L’intérêt de ce travail est que vous court-circuitez le mental. Ce sont donc des formes très intuitives qui vont sortir. À la fin, observez les dix feuilles et faites le tri. Gardez les feuilles que vous jugez les plus intéressantes à exploiter et coloriez-les aux crayons de couleur ou aux feutres. C’est surtout un travail pour s’exercer aux formes abstraites mais on peut imaginer le même exercice pour des formes figuratives.

4. Aller dans la nature (ou en ville).

Bouger pour aérer sa tête est indispensable pour s’équilibrer et renouveler son état d’esprit. En effet, la marche permet de synchroniser les hémisphères gauche et droit du cerveau. La nature est une source inépuisable d’inspiration pour les couleurs, les atmosphères, les lumières, les textures, etc. Mais si on est en ville ça marche aussi : les vitrines mises en scène peuvent donner de très bonnes idées en terme d’agencement de couleurs, d’associations de formes, de matières. L’architecture des bâtiments, les évènements culturels, les parcs peuvent aussi regorger de formes inspirantes. N’hésitez pas à faire des photos lors de vos sorties. Si les photos ne sont pas possibles, notez vos idées.

5. Accrocher ses idées aux murs.

Décorer les murs de son atelier avec des feuilles volantes (croquis ou photos) permet de garder ses ébauches sous les yeux en vue de les retravailler prochainement. Les voir permet de maintenir l’idée présente à l’esprit, ce qui va nourrir les travaux en cours de réalisation. On peut les changer régulièrement au fur et à mesure de leur utilisation. C’est très stimulant pour l’œil et encourageant pour l’inspiration. On voit concrètement nos idées se déployer sous nos yeux. S’il y a des visiteurs, c’est un point positif supplémentaire, ça rend l’espace de travail vivant et ça montre l’envers du décors, le travail en coulisse.

Mon atelier en 2020 avec mes créations artistiques

Les croquis collés au mur permettent à l’inspiration de rester vivante et rendent le lieu de travail stimulant.

6. Utiliser une roue chromatique.

Quand on ne sait pas quelles couleurs utiliser, se référer à la roue chromatique peut être une bonne aide. En effet, il y a au dos de la roue des indications d’associations de couleurs selon leurs angles : triade, tétrade, complémentaire, etc … C’est un guide qui permet d’éviter les associations hasardeuses quand on manque d’inspiration.

roue chromatique pour stimuler votre inspiration
La roue chromatique aide à comprendre l’interaction des couleurs entre elles.

7. Méditer.

S’arrêter d’agir et tourner son regard vers l’intérieur permet d’équilibrer les énergies féminines et masculines en soi (yin et yang), de reposer le mental et de laisser de l’espace à notre voix intérieure. C’est là que des images, des couleurs et des idées peuvent apparaître. Pensez à noter vos idées sous forme de croquis ou de description pour ne pas les oublier. Ces poses sont très bénéfiques pour l’inspiration artistique et pour le bien-être en général.

8. Programmer son sommeil.

Avant de s’endormir on peut poser l’intention de voir des idées créatives en rêve, ou bien de trouver des réponses pour terminer une œuvre sur laquelle on sèche. Ça permet également de s’endormir avec des pensées positives : couleurs, formes esthétiques … L’imagination est souvent très fertile juste à ce moment-là. Ça ne marchera pas forcément immédiatement, reformulez votre intention régulièrement. Je vous suggère d’avoir une application de dessin sur votre téléphone par exemple pour pouvoir dessiner vos idées au réveil. J’utilise pour ma part « paint free ». Il m’est arrivé plusieurs fois de voir nettement des tableaux en rêve que j’ai reproduit par la suite. Cette habitude permet de faire travailler son imagination lorsque l’on dort.

Conclusion.

Il y a une multitude d’exercices et d’expérimentations à faire pour stimuler l’inspiration. C’est ainsi que l’on peut maintenir son niveau de créativité car toute personne traverse des passages à vide, même les artistes.

Faire l’effort de se mettre au dessin ou à la peinture à l’aide d’exercices et d’outils même quand on en a moins envie est gagnant car on se surprend à faire des choses qu’on n’aurait pas pensé faire : l’inspiration vient en faisant. Se nourrir du travail des autres est très sain si on sait s’en départir pour créer une œuvre qui nous est personnelle. Observer le monde avec un regard neuf permet de voir la beauté là où elle est dissimulée ou discrète. À nous de capter ces moments fugaces qui nourriront nos prochaines œuvres.

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expo-concert à la salle des fêtes de Marat

Un dimanche artistique

Le dimanche 6 mars 2022 s’est tenu à la salle des fêtes de Marat, non loin de chez moi, un concert de musique ibérique et sud-américaine. J’ai eu la joie d’exposer mes tableaux lors de ce concert. J’ai pris quelques photos avant l’arrivée des musiciens et du public. Beaucoup de retours positifs m’ont été faits, ce qui est très encourageant. Les tableaux étaient installés sur les tables de la salle car les tiges des cimaises n’étaient pas disponibles. Qu’à cela ne tienne, on a fait avec les moyens du bord!

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Être artiste peintre et avoir une fosse sceptique

Le titre de cet article est sans doute insolite… L’activité d’artiste peintre peut-elle s’accommoder d’une fosse sceptique? Que faire de l’eau de rinçage des pinceaux et de la palette? Et pourtant, la question se pose vraiment et il a fallu que je trouve ma propre solution, n’ayant rien trouvé à ce sujet sur internet.

 

S’adapter à un nouveau contexte

En mars 2020, j’ai déménagé dans une région très rurale. Il n’y a pas de tout-à-l’égout dans mon hameau. N’ayant pas pu me faire installer internet à cause du confinement, je n’ai pas pu tout de suite me renseigner sur ce qu’on pouvait mettre ou non dans une fosse sceptique et j’ai d’abord cru que l’eau de rinçage des pinceaux ne poserait pas de problèmes.

En effet, une fois ma session de peinture finie, je me retrouve avec un ou deux bocaux d’eau teintée de peinture acrylique. Quand j’habitais en ville, je vidais l’eau à l’évier. On peut d’ailleurs légitimement se poser la question de la toxicité de cette peinture. Je vous renvois pour cela à cet article très instructif : https://www.pigmentropie.fr/2015/10/peindre-nuit-a-sante-a-celle-de-planete/

 

Constatation du problème

Avec ma fosse sceptique, qui est en réalité une fosse toutes eaux, j’ai immédiatement été confrontée aux problèmes d’odeurs. Cela peut être multifactoriel mais j’ai vite compris que ça pouvait venir de l’eau de peinture car j’utilise un produit d’entretien de la fosse. Or, je n’étais pas à l’aise avec l’idée de mettre mes résidus de peinture dans cette fosse où l’équilibre bactériologique est fragile. Quand j’ai pu me renseigner sur le sujet, j’ai lu sans surprise que la peinture de bâtiment était à éviter dans les fosses. Il est plus difficile d’avoir des renseignements précis sur l’impact de la peinture de beaux-arts mais l’acrylique étant un produit issu de la pétrochimie, j’ai pensé qu’il était bon de l’évacuer différemment.

 

Ma solution

Voila la solution que j’ai mise en place pour éviter les odeurs et la pollution de ma fosse : j’ai placé un seau sous le lavabo de ma salle de bain. Je vide mes bocaux d’eau de peinture dedans, puis je rince mes pinceaux, mes palettes et mes bocaux dans un bac en plastique placé dans le lavabo. L’eau sale du bac est vidée également dans le seau.

Quand le seau est plein, je le vide dans des bouteilles plastique trouvées dans les bennes de recyclage, car je n’achète pas de boissons en bouteilles. Il peut s’agir de bouteilles d’eau, de jus de fruits, de sodas, de bidons de lessive… La plupart du temps, les bouchons sont dessus, je laisse celles qui n’en ont pas.

Régulièrement, je vais à la déchetterie où je dépose mes bouteilles pleines. Il n’est pas possible de les vider sur place, je dois donc en trouver régulièrement et le passage à la déchetterie est l’occasion de m’en procurer. Jusqu’à présent, je n’ai eu aucun problème pour en trouver, cette solution est donc plutôt facile à mettre en place. On trouve aussi des bidons de pétrole de 20 litres, ce qui donne une marge confortable. Mais une fois pleins, ils sont très lourds à manipuler et encombrants. J’ai donc abandonné cette solution.

 

Conclusion

En déménageant, je ne pensais pas que je serai confrontée à ce problème. J’ai du remettre en question l’impact environnemental de ma pratique artistique. Moi qui suis plutôt écolo par ailleurs, je trouve le monde des beaux-arts à la traîne dans le domaine écologique. Dans le bâtiment, la peinture écologique se fait de plus en plus, alors pourquoi pas dans l’art?
Dès que j’ai mis ce système en place, j’ai constaté une forte diminution des odeurs. Fastidieux de prime abord, je m’y suis habituée, et au moins, je peux espérer que mes eaux de peinture soient traitées de sorte à ne pas ou moins polluer. Reste à savoir quel circuit de dépollution subissent les liquides dangereux déposés en déchetterie…

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